Artiste pluridisciplinaire diplômée de l’EESAB de Rennes en 2019, l’artiste inaugure en 2021 son premier solo-show au CAC Passerelle (Brest), ainsi qu’ un second à Kommet (Lyon) en 2022, qui intègre le parcours Résonance de la Biennale de Lyon. À Brest, elle intervient à la maison d’arrêt en partenariat avec Passerelle, la Ligue de l’Enseignement du Finistère, et la PJJ, dans le cadre du dispositif Culture/Justice soutenu par le Ministère de la Culture et la DRAC Bretagne. Cette dernière lui attribue d’ailleurs une AIC la même année, qui lui permet de réaliser un projet d’itinéraire intitulé « Terrains fertiles, diagonale nuptiale et troquets Sporting » à travers les zones rurales françaises, en juin 2023. Désormais installée à Marseille et résidente à Artagon, son travail est actuellement à retrouver au Frac Sud, au [mac] ainsi qu’au Mucem, dans le cadre de l’exposition collective Des exploits des chefs-d’oeuvre.
Avec son approche sociologique assumée, l’oeuvre de Johanna Cartier explore les aspects vibrants de communautés populaires, d'activités et de lieux délaissés ou mal perçus : routiers, stades de foot, PMU, etc. Armée de sa curiosité et de son vécu de femme ayant grandi à la campagne, l’artiste ne se contente pas de documenter ces réalités ; elle les manipule et les cristallise via divers médiums en favorisant l’installation, qui permet d’exposer les différentes étapes et formes de chaque projet. À la fois collectionneuse et archéologue, elle expose ses trouvailles avec humilité, faisant vrombir les murmures, scintiller les sujets froids et brutaux, dénonçant à l’aide de couleurs fluo. Une approche esthétique crue, qui invite à une prise de conscience empreinte de résilience.